Dispositif National de Prévention et de Réponse aux Crises Alimentaires et Nutritionnelles (DCAN)

À propos du DCAN

Le DCAN, acteur clé en Mauritanie, coordonne les efforts pour anticiper et répondre aux crises alimentaires et nutritionnelles avec transparence et collaboration.

Historique et base juridique

Le Dispositif National de Prévention et de Réponse aux Crises Alimentaires et Nutritionnelles (DCAN) a été institué par le décret n°061-2021/P.M. du 21 avril 2021, signé par le Premier Ministre.
Ce décret a doté la Mauritanie d’un cadre unique de concertation, de décision et de coordination intersectorielle face aux crises alimentaires et nutritionnelles.

Afin de renforcer son efficacité et d’assurer une réponse rapide et prévisible, un second texte est venu compléter ce dispositif : le décret n°068-2022 du 11 mai 2022, qui a créé le Fonds National de Réponse aux Crises Alimentaires et Nutritionnelles (FNRCAN). Ce fonds, logé au sein du Commissariat à la Sécurité Alimentaire (CSA) et géré conjointement avec le Ministère des Finances, constitue le bras financier du DCAN pour financer les Plans Nationaux de Réponse (PNR).

En somme, le DCAN repose aujourd’hui sur une base juridique solide qui associe un cadre institutionnel de pilotage et un mécanisme financier pérenne permettant d’anticiper et de répondre efficacement aux crises

Objectifs Principaux

Le DCAN a pour mission d’améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations vulnérables en Mauritanie. Ses objectifs se déclinent comme suit :

• Anticiper les crises à travers la surveillance continue de la situation alimentaire et nutritionnelle et l’élaboration d’un diagnostic annuel concerté.

• Élaborer des plans de réponse (PNR) adaptés aux besoins identifiés, incluant des actions de distribution alimentaire, transferts monétaires, nutrition, et appui au cheptel.

• Coordonner les actions entre les différents ministères, partenaires techniques et financiers, ONG et acteurs locaux, pour garantir une réponse cohérente et intégrée.

• Assurer le suivi-évaluation des interventions et capitaliser les leçons apprises pour améliorer continuellement le dispositif.

Principes de Fonctionnement

Le fonctionnement du DCAN repose sur des principes fondamentaux :

• Concertation inclusive : l’ensemble des ministères concernés, des partenaires techniques et financiers, ainsi que des acteurs locaux sont impliqués dans la planification et la mise en œuvre.

• Rapidité et efficacité : des procédures prédéfinies permettent de passer rapidement de l’alerte à la réponse, avec un financement déjà mobilisé via le FNRCAN.

• Apprentissage continu : chaque cycle annuel se conclut par un atelier de revue (capitalisation) permettant d’identifier les défis rencontrés et d’améliorer les mécanismes pour l’année suivante.

Gouvernance et mise en œuvre

Le DCAN bénéficie d’un pilotage politique de haut niveau et d’une mise en œuvre technique centralisée :

• Supervision stratégique : le Premier Ministre préside le Comité de Programmation Alimentaire (CPA), instance suprême de décision, garantissant l’engagement politique et budgétaire de l’État.

• Mise en œuvre technique : le Commissariat à la Sécurité Alimentaire (CSA) assure la coordination opérationnelle, via ses structures spécialisées (Comité Technique Permanent, Cellule d’Appui Technique, etc.), et supervise l’exécution des plans de réponse en collaboration avec les partenaires.

Nos Services

Découvrez nos services pour anticiper et répondre aux crises alimentaires et nutritionnelles.

Système d’Alerte Précoce et Diagnostic

• La collecte et l’analyse de données climatiques, agricoles, pastorales et nutritionnelles.

• Les enquêtes spécialisées (FSMS, SMART) et les rapports des CRSAN.

• Le Cadre Harmonisé (CH) permettant de projeter l’évolution de l’insécurité alimentaire et d’identifier les zones et populations les plus vulnérables.

Planification et Coordination des Réponses

• Élaboration annuelle d’un Plan National de Réponse (PNR) intégrant des activités prioritaires (assistance alimentaire, nutritionnelle, soutien pastoral, transferts monétaires).

• Coordination interinstitutionnelle à travers le Comité de Programmation Alimentaire (CPA) présidé par le Premier Ministre, le Comité Technique Permanent (CTP) présidé par le Commissaire Adjoint au CSA, et les CRSAN au niveau régional.

• Mise en place d’un mécanisme de concertation inclusif impliquant les départements ministériels, les partenaires techniques et financiers, et la société civile.

• Distribution gratuite de vivres aux ménages vulnérables.

• Transferts monétaires pour renforcer le pouvoir d’achat des ménages.

• Prise en charge nutritionnelle (MAS/MAM) des enfants de 6 à 59 mois et des femmes enceintes et allaitantes.

• Actions de prévention nutritionnelle : supplémentation en vitamine A, sensibilisation, distribution de rations alimentaires complémentaires pour les enfants de 6–23 mois et les FEFA.

Assistance Alimentaire et Nutritionnelle

Soutien aux Moyens d’Existence

• Protection du cheptel par la vente subventionnée d’aliments bétail et la mise à disposition d’intrants vétérinaires.

• Prévention des crises pastorales grâce au suivi rapproché des pâturages et des points d’eau.

• Appui aux communautés rurales touchées par les chocs climatiques ou socio-économiques.

Gestion et Financement des Crises

• Mise en œuvre du Fonds National de Réponse aux Crises Alimentaires et Nutritionnelles (FNRCAN), créé par décret n°2022-068, destiné à consolider et rationaliser les financements de l’État et de ses partenaires pour répondre rapidement aux crises.

• Suivi-évaluation rigoureux des interventions afin d’assurer l’efficacité et la transparence dans l’utilisation des ressources.

Gestion et Financement des Crises

• Formation régulière des acteurs régionaux (CRSAN) sur l’utilisation des outils de collecte et de suivi (pluviométrie, hydro-agriculture, marchés, nutrition).

• Appui technique aux comités régionaux pour améliorer la qualité et la fiabilité des données transmises au niveau national.

• Ateliers de capitalisation pour tirer les leçons des réponses passées et améliorer les mécanismes d’intervention.

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